L'oral est une partie importante de l'examen qui n'est pas à négliger puisque, même si elle ne dure que cinquante minutes (trente minutes de préparation, vingt minutes de passage), elle rapporte autant de points (coefficient 5) au baccalauréat que l'écrit (coefficient 5).
Elle vous prépare également, un an à l'avance, à l'exercice du grand oral du baccalauréat en terminale (coefficient 8).
Pour un élève qui travaille régulièrement, l'épreuve orale ne présente pas de surprise puisque – contrairement à l'écrit – elle porte sur des éléments vus en cours (les explications de texte) ou préparés à l'avance (l'œuvre choisie). Les candidats y obtiennent en moyenne de meilleurs résultats qu'à l'écrit mais il y a parfois des surprises pour les élèves qui ne prennent pas suffisamment la parole en classe.
La qualité de votre prestation orale – la forme – est aussi importante que la richesse de votre exposé, le fond. N'attendez pas la fin de l'année pour vous entraîner car une bonne prestation orale ne s'improvise pas.
Le jour du passage
Vous passerez l'oral dans un lycée différent.
Vous vous présenterez, avec votre convocation, votre pièce d'identité et votre récapitulatif des lectures et des activités dûment tamponné (il vous sera remis à la fin de l'année par votre professeur), au centre d'examen une demi-heure avant l'heure de convocation.
Prévoyez également de quoi écrire et une montre ou un réveil de poche. Les smartphones et montres connectées sont formellement interdits : pour éviter toute accusation de fraude, vous éteindrez votre smartphone et le mettrez dans votre sac.
Les étapes du passage à l'oral :
- L'accueil, le tirage du texte et de la question de grammaire
- La préparation (30 minutes)
- L'exposé avec la question de grammaire (10 et 2 minutes)
- La présentation et l'entretien sur l'œuvre choisie (3 et 5 minutes)
La prestation orale
Il est évidemment difficile en classe entière de préparer l'oral, un exercice individuel. Faire passer tous les élèves d'une classe une seule fois reviendrait à perdre plusieurs semaines de cours. Vous observez néanmoins quelques passages volontaires ou désignés, dont vous apprendrez les qualités ou les défauts.
Reste qu'il est important que vous vous entraîniez autant que possible régulièrement et par vous-même.
Vous pouvez par exemple choisir un texte étudié au hasard et - après 30 minutes de préparation - enregistrer en audio ou mieux en vidéo un exposé de 10 minutes en réponse (avec lecture du texte) pour ensuite juger votre prestation. Vous pouvez aussi former un binôme avec un(e) camarade pour vous interroger mutuellement et comparer vos prestations. Un tel exercice peut même se faire à distance grâce à la visioconférence.
À faire... et à ne pas faire
Sur votre brouillon, ne rédigez aucune partie de votre exposé ou de votre présentation de l'œuvre choisie : vous seriez amené(e) à les lire : c'est une prise de parole immédiate et spontanée qui est attendue, même si, bien sûr, vous pouvez vous appuyer sur vos notes. De même, n'apprenez pas par cœur une présentation pour la réciter à l'oral : vous donneriez l'impression d'être incapable de vous exprimer spontanément !
Pendant votre oral, regardez autant que possible votre examinateur. Construisez et finissez bien chacune de vos phrases, parlez distinctement et évitez les silences ou les tics de l'oral (répétition de « euh » ou « donc » etc.). Bannissez tout langage familier.
C'est à vous de conduire l'exposé : n'attendez pas l'intervention, l'approbation ou la réprobation de l'examinateur.
Dans l'introduction de l'exposé, n'oubliez pas de lire le texte, comme font malheureusement chaque année certains candidats étourdis. Surveillez l'heure. Montrez que vous savez où vous en êtes et où vous allez.
Concluez chaque partie de l'oral nettement : l'examinateur doit savoir clairement quand vous avez terminé. Pendant l'entretien, ne cherchez pas à éluder les questions de l'examinateur ou à répondre avec des monosyllabes.
Dans tous les cas soyez volontaire et réactif, ou mieux : enthousiaste vis à vis du texte que vous étudiez. Rien n'est pire qu'un candidat passif, éteint ou de mauvaise volonté.